Propositions prochain Plan National d’Actions sur le loup

Le Groupe Loup Bretagne soutient les propositions des APNE pour le prochain PNA loup

Loup en Tchéquie – Thierry Braem

L’État s’apprête à mettre en place le prochain Plan national loup et activités d’élevage qui sera en application pour la période de 2024 à 2029. Sept associations nationales (FNE, FERUS, Animal Cross, LPO, WWF, ASPAS et Humanité & Biodiversité, soutenues par One Voice) ont publié leurs propositions que le Groupe Loup Bretagne soutient. Ces 41 propositions répondent à 7 objectifs généraux qui sont les suivants :

  1. Limiter les dommages aux troupeaux : en anticipant les situations de crise sur les nouveaux territoires de présence des loups et sur les territoires où leur installation est possible à terme ; en mobilisant des financements pour la recherche afin de comprendre les déterminants de la prédation sur les troupeaux ; en créant les conditions pour la mise en œuvre systématique de diagnostics de vulnérabilité des troupeaux (outil existant mais très peu utilisé) ; en mobilisant le réseau des espaces naturels protégés comme territoires d’expérimentations…
  2. Valoriser, par une communication adaptée et des échanges d’expériences, le travail difficile d’une majorité d’éleveurs et/ou bergers qui, en s’adaptant en permanence à la présence des loups, constituent un élément essentiel dans la réussite d’un des objectifs majeurs du prochain PNA : la limitation des dommages aux troupeaux.
  3. Maintenir le niveau actuel des aides financières et techniques en faveur des éleveurs en veillant, dans une optique d’équité, à conditionner réellement ces aides à la mise en place effective et adaptée des mesures de protection.
  4. Obtenir à terme une population viable de loups afin de sortir l’espèce du statut UICN « espèce menacée d’extinction ».
  5. Mettre en avant le rôle des meutes de loups dans la régulation des populations d’ongulés sauvages afin d’améliorer la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes, notamment en limitant les dommages aux forêts et aux cultures ou en participant au contrôle des zoonoses.
  6. Mettre un terme aux tirs de prélèvements, maintenir la distinction entre tir de défense simple et tir de défense renforcé et favoriser les moyens d’effarouchement. Les tirs de prélèvement s’apparentent à une chasse au loup et n’ont aucun caractère sélectif ; ils déstabilisent la population de loups dans son ensemble et perturbent le fonctionnement des meutes. Ces tirs n’améliorent en rien la situation des éleveurs.
  7. Développer la connaissance sur l’écologie et la biologie du loup, sur son rôle fondamental dans les écosystèmes, notamment dans la limitation des dégâts forestiers et agricoles par les ongulés sauvages, sur l’adaptation des systèmes pastoraux à l’arrivée des prédateurs, ainsi que sur les moyens de protection et leur efficacité.

Le détail des 41 propositions est à trouver ici.